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Mesures alternatives à la détention : Comment les demander en cas d’infraction « obstructive »

Bien souvent, lorsqu’il s’agit d’infractions graves, on pense que la détention en prison est la seule option possible. Cependant, il existe des mécanismes juridiques qui permettent à ceux qui ont été condamnés pour des infractions « obstructives » de demander des mesures alternatives à la détention. Dans cet article, nous explorerons quelles sont ces infractions « obstructives », les conditions pour demander de telles mesures, et que faire en cas de condamnations multiples.

Infractions « Obstructives » et Préclusions

L’article 4 bis du Code pénitentiaire énumère une série d’infractions graves pour lesquelles des restrictions différentes sont prévues en ce qui concerne l’octroi de mesures alternatives à la détention ou de permissions de sortie. Il est cependant important de souligner que toutes les infractions énumérées dans cet article n’empêchent pas automatiquement la demande de mesures alternatives, car les restrictions peuvent varier en fonction du type d’infraction.

Voici quelques-unes des infractions « obstructives » prévues à l’article 4 bis :

  • Crimes commis à des fins de terrorisme, y compris à l’échelle internationale, ou de subversion de l’ordre démocratique.
  • Association de type mafieux, y compris étrangère, échange politique-mafieux, association de malfaiteurs visant au trafic de stupéfiants, détention de quantités importantes de stupéfiants.
  • Homicide, extorsion aggravée, vol qualifié, cambriolage de domicile, enlèvement de personnes en vue d’une extorsion.
  • Détournement de fonds, concussion, corruption par des actes contraires aux devoirs de la fonction, corruption dans des actes judiciaires, incitation indue à donner ou promettre des avantages, corruption de personnes chargées d’un service public.
  • Réduction ou maintien en esclavage, prostitution des mineurs, pornographie mettant en scène des mineurs, traite des personnes, achat ou vente d’esclaves, agression sexuelle en groupe, enlèvement de personnes en vue d’une extorsion.

Demande de Mesures Alternatives et Considérations Finales

Malgré une condamnation pour des infractions « obstructives », la loi prévoit la possibilité de demander des mesures alternatives à la détention dans certaines circonstances. Voici quelques considérations clés :

  • Pour les infractions liées à la criminalité organisée : Des mesures alternatives peuvent être accordées si le condamné n’a plus de liens avec la criminalité organisée et a coopéré avec la justice ou aidé l’autorité judiciaire à recueillir des preuves pertinentes.
  • Pour les infractions contre l’administration publique : La collaboration avec la justice ou l’aide à la recherche d’autres responsables ou à la récupération de biens obtenus illégalement peut permettre l’octroi de mesures alternatives.
  • Pour les infractions sexuelles : Pour certaines infractions, comme les agressions sexuelles, il est nécessaire de se soumettre à une évaluation scientifique de la personnalité en prison pendant au moins un an, en démontrant par la suite de bons résultats pour demander des mesures alternatives.

En cas de condamnation pour plusieurs infractions, il est important de demander la cumulation pour séparer les condamnations liées aux infractions « obstructives » de celles liées à d’autres infractions. Même en cas de condamnation pour une infraction tentée parmi celles prévues à l’article 4 bis, les restrictions ne s’appliquent pas.

En conclusion, la demande de mesures alternatives à la détention est un processus complexe qui nécessite des connaissances juridiques. Même en cas de condamnations graves, la loi offre des alternatives à la prison. Consulter un avocat expert en matière d’infractions « obstructives » est essentiel pour naviguer avec succès dans ce processus juridique et obtenir des avantages pénitentiaires permettant une réintégration sociale efficace.